Le sénateur et opposant de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Matata Ponyo ne veut plus du procureur général près la Cour constitutionnelle comme magistrat instructeur dans le dossier « Parc Agro-Industriel de Bukangalonzo » dont il est accusé d’être l’auteur intellectuel de la débâcle. L’ancien Premier ministre récuse le procureur Jean-Paul Mukolo et son Office, soupçonnés de partialité.
« Je récuse le procureur général près la Cour constitutionnelle. Comme je l’ai fait avec le président du sénat, je lui retire toute ma confiance. Le code pénal et la loi organisant le fonctionnement des institutions judiciaires le permet. Lorsque vous n’avez plus confiance au juge et dans le cas d’espèce, lorsque vous n’avez plus confiance au procureur, vous avez le droit de le récuser. Donc, c’est une action qui est conforme à la loi », dit Matata Ponyo après le dépôt de son réquisitoire jeudi 22 juin, au greffe de la Cour constitutionnelle.
Selon le leader du parti politique leadership et gouvernance pour le développement (LGD), « il y a plusieurs actes qui démontrent que le procureur général, Jean-paul Mukolo, n’est pas dans l’équité ». Il cite à titre d’exemple « le procureur général, a demandé au ministre des Finances, Patrice Kitebi, de témoigner contre moi, disant ‘M. le ministre des Finances, ce n’est pas vous qu’on cherche. Nous cherchons condamner M. Matata, aidez-nous à le charger », dit-il.
Pour Matata Ponyo, Jean-Paul Mukolo n’a plus le droit d’opérer sur son cas. « Je crois que le procureur général, Jean-Paul Mukolo, maintenant que nous lui avons retirer toute confiance conformément aux lois qui organisent les institutions judiciaires, il n’a plus le droit de pouvoir opérer sur mon cas. Nous avons retiré la confiance non seulement à lui-même procureur général, mais aussi à l’ensemble des magistrats qui travaillent dans son Office ».
Il faut rappeler que la veille, le sénateur Mapon avait retiré sa confiance au président du Sénat Modeste Bahati et introduit une plainte contre lui. Il l’accuse de manœuvrer avec le procureur près la Cour constitutionnelle pour l’éliminer politiquement, c’est-à-dire l’écarter de la course à la prochaine présidentielle.