A travers une série d’ordonnances présidentielles lues ce samedi 08 juillet à la télévision nationale, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi a nommé l’acteur politique Jean-Charles Okoto au poste de président du Conseil d’Administration de la Minière de Bakwanga (MIBA).
Sont également nommés dans cette entreprise du Portefeuille de l’Etat dont le siège se trouve à Mbujimayi, André Kabanda Kana (Directeur Général) et Kazadi Mabika (DGA)
Originaire de Sankuru, M. Okoto fait son apparition sur l’échiquier politique dans le sillage de Laurent-Désiré Kabila, en 1997. Il fut d’abord nommé vice-gouverneur de l’ex Kasaï-Oriental, puis ministre des Affaires étrangères en août 1998. En février 1999, il devient gouverneur du Kasaï oriental, dont le chef-lieu se trouve à Mbuji-Mayi, capitale diamantifère du pays. Un an plus tard, Okoto devient président du comité de gestion de la MIBA.
Pendant près de deux ans, Jean-Charles Okoto a dirigé le grand groupe minier du Kasaï-Oriental, jusqu’à sa mise en cause par les Nations unies, qui publient en octobre 2002 un rapport d’enquête sur le pillage des ressources naturelles du Congo en guerre. D’après ce document, le réseau mafieux qui opère dans la zone tenue par le gouvernement est dirigé par de hauts dirigeants congolais. Parmi eux, Jean-Charles Okoto est cité.
Face à ce réquisitoire, le président Joseph Kabila réagit en limogeant le 2 novembre 2002, Okoto et son staff. Plus tard, les personnalités mises à l’index sont vites blanchies par le procureur général de la République. Ainsi, Jean-Charles Okoto continuait de jouer un rôle dans les coulisses du pouvoir. Ilfaut même, un an plus tard, nommé secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), le parti du président Kabila.