Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a plaidé mercredi 20 septembre devant l’Assemblée générale des Nations Unies pour un retrait progressif de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) à partir de décembre 2023.
Le Président congolais a affirmé que ce retrait était une étape nécessaire pour la consolidation des progrès réalisés dans le pays. Il a toutefois pointé du doigt l’incapacité de la MONUSCO à faire face aux rébellions et conflits armés touchant la RDC et la région des Grands Lacs. « Il est illusoire et contre-productif de maintenir la MONUSCO au nom de la restauration et de la stabilisation de la paix », a-t-il affirmé.
Félix Tshisekedi a précisé que la RDC explorait de nouveaux mécanismes de collaboration stratégiques avec l’ONU en intégrant les contingences actuelles. Il a également fait état d’un courrier adressé au Président du Conseil de sécurité le 1er septembre 2023.
Outre la question de la MONUSCO, le Président Tshisekedi a également abordé d’autres sujets, notamment le réchauffement climatique et la réforme de l’ONU.
Sur le réchauffement climatique, il a invité la communauté internationale à revitaliser les approches, déplorant le non-respect d’engagements pris en 2009. Il a également appelé à la création d’un marché du carbone équitable.
Sur la réforme de l’ONU, il a pressé les États d’élargir le Conseil de sécurité et d’intégrer deux représentants du continent africain comme membres permanents.
Enfin, Tshisekedi a rappelé les progrès entrepris par la RDC, notamment la création du Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV).
Il a également souligné l’imminence des élections générales organisées en RDC, et de nouveau appelé les institutions internationales à accompagner ce processus de consolidation de la démocratie.