La problématique de la relance de la Minière de Bakwanga (MIBA) à Mbujimayi, dans la province du Kasaï-Oriental, est toujours d’actualité. Le cadre de concertation de la société civile de la province a appelé le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, à tenir sa promesse de relancer la société minière.
Le président de cette structure, Abbé Pierre Kabamba, estime que cette promesse risque de se transformer en un rêve irréalisable, étant donné qu’il ne reste que quelques mois pour la fin du premier mandat du chef de l’Etat.
« Des attentes en attentes, de promesses en promesses, notre peuple n’est pas du tout d’accord avec ce qui est en train de se faire », a déclaré l’Abbé Kabamba. « Parce que le chef de l’Etat lui-même encore candidat à ce poste, il avait dit haut et fort qu’il relancerait la MIBA au plus tôt possible. Il avait même dit que s’il ne l’avait pas relancé, qu’on ne vote plus pour lui, c’est comme un serment que quelqu’un a prononcé ».
L’Abbé Kabamba a rappelé au chef de l’Etat que le serment qu’il a prononcé s’adressant au peuple, le peuple qui l’a suivi, rumine ses paroles. Il a ajouté : « Nous, nous avons pensé que c’est lui qui relancerait la MIBA. Mzee Kabila avait tué la MIBA. En tant que président de la République, il n’y a que lui qui pouvait vraiment venir relancer la MIBA ».
Créée en 1962, la MIBA est une société minière d’État qui exploite des diamants dans la province du Kasaï-Oriental. Elle a été nationalisée en 1967 et est devenue une des principales sources de revenus de l’État congolais. Cependant, la société a été en difficulté depuis plusieurs années.