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RDC : La Cour militaire suspend l’audience sur le massacre Goma après incident avec un avocat

La cour militaire de Goma a suspendu abruptement, lundi 25 septembre, l’audience du procès des auteurs présumés du massacre du 30 août dernier, qui a fait au moins 30 morts.

Cette suspension est intervenue à la suite d’une infraction en flagrance constatée dans le chef d’un avocat des prévenus, le défenseur judiciaire militaire, le commissaire Aimé Byamungu.

En effet, ce dernier s’est extirpé de la salle d’audience sans aviser la cour alors qu’il devait assister ses clients devant la barre.

Ayant constaté son absence dans la salle, la cour l’a jugé en procédure de flagrance pour les infractions de « la rébellion et de trouble dans la salle d’audience ».

Le commissaire Aimé Byamungu a été condamné avec admission des circonstances atténuantes à une année de servitude pénale principale assorti de 5 ans de sursis.

Dépositions discordantes

Par ailleurs, avant la suspension de l’audience, la cour a pu écouter la déposition de trois responsables de sécurité de la mairie de Goma qui comparaissent à titre des renseignants.

Les dépositions de ces renseignants ont été discordantes.

Le chef de poste de la DGM a dit n’avoir pas été sur le lieu des incidents le 30 août dernier, alors que le maire et le commissaire supérieur principal adjoint en charge des opérations du CIAT ont confirmé l’avoir vu et laissé sur ce lieu.

Quant aux quatre soldats de 2e classe, tous ont nié avoir tiré sur la foule alors que dans les procès-verbaux que détient l’auditorat militaire, ils ont confirmé que devant les menaces des manifestants, ils n’avaient pas d’autre choix que d’ouvrir le feu.

La cour a suspendu l’audience sur fond de contestation des dits procès-verbaux par les prévenus.

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