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Kasaï Central : Augmentation alarmante du prix du maïs à Kananga

Le prix du maïs grains a connu une hausse spectaculaire sur le marché de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central, au cœur de la République Démocratique du Congo (RDC). La mesurette de 3 kg de maïs, autrefois vendue à 3.800 FC, est désormais cédée à 5.000 FC, une flambée qui pèse lourdement sur les ménages de la ville, déjà éprouvés par des moyens financiers limités.

Norbert Ndaye, vice-président du comité des acheteurs et évacuateurs des produits agricoles, a confirmé cette augmentation préoccupante, indiquant que la majorité des familles éprouvent des difficultés à s’approvisionner en cette denrée essentielle. « La mesurette de maïs grains de 3 kg, qui coûtait 3.800 FC, se vend aujourd’hui entre 4.800 et 5.000 FC. Cette situation pèse lourdement sur les ménages dont les revenus sont déjà restreints, dans une ville principalement administrative », a-t-il précisé. Parmi les raisons évoquées, Ndaye souligne la rareté des trains de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC) sur la ligne Demba-Mweka, une voie essentielle pour le transport des marchandises vers Kananga. Ce ralentissement des transports aurait contribué à une baisse significative de l’approvisionnement en maïs.

Les ménagères, elles aussi, dénoncent cette flambée des prix. Selon elles, le manque d’approvisionnement du marché par les « Bayanda », ces commerçants itinérants chargés de livrer le maïs, s’explique en partie par la période de semis de la grande saison agricole A, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire.

Outre le maïs, d’autres produits de base ne sont pas épargnés par cette hausse généralisée. La farine de manioc, autre aliment de base, a vu son prix s’envoler : la même mesurette de 3 kg qui coûtait 2.000 FC se négocie désormais entre 3.000 et 3.500 FC, alourdissant encore davantage la facture alimentaire des foyers.

Cette situation critique fait craindre une aggravation des cas de malnutrition, particulièrement chez les enfants de moins de six ans, et la propagation de maladies liées à l’insécurité alimentaire dans plusieurs familles vulnérables. Les autorités locales sont appelées à réagir rapidement face à cette crise. La population exhorte les responsables compétents à prendre des mesures urgentes pour réguler les prix et assurer un approvisionnement adéquat en produits de première nécessité, afin de soulager les ménages et d’éviter une détérioration de la situation nutritionnelle.

Face à cette flambée des prix, la ville de Kananga, déjà marquée par des difficultés économiques, attend des solutions concrètes pour préserver la sécurité alimentaire et la stabilité sociale.

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