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RDC : Attaque contre un convoi humanitaire de MSF au Nord-Kivu

Le 13 novembre 2024, un convoi humanitaire de Médecins Sans Frontières Hollande (MSF-H) a été attaqué dans la soirée près de Sake, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo. L’ONG a fait savoir dans un communiqué que ses agents, bien que choqués par l’incident, sont sains et saufs.

Les humanitaires voyageaient à bord de deux jeeps sur le tronçon Sake-Kitshanga-Mweso, lorsqu’ils ont été attaqués à hauteur du village Kimoka. Les assaillants ont braqué les agents, les dépouillant de leurs téléphones et de leur argent. Après l’attaque, les membres du convoi ont pu poursuivre leur route et sont arrivés à Mweso, malgré le traumatisme de l’incident.

Le communiqué de MSF précise que certaines sources sécuritaires à Sake ont rapporté qu’un des présumés auteurs de cette attaque avait été arrêté par l’armée congolaise. Toutefois, l’ONG n’a pas été en mesure d’identifier les auteurs de l’attaque.

Ce convoi était en route pour fournir une assistance médicale et humanitaire aux populations de la région, particulièrement affectées par l’insécurité croissante, due aux combats entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les jeunes résistants wazalendo, et les rebelles du M23, qui bénéficient du soutien de l’armée rwandaise. Certaines zones de Masisi, y compris la région de Mweso, sont actuellement sous contrôle du M23, ce qui complique l’accès humanitaire.

MSF a exprimé dans son communiqué son inquiétude face à cette insécurité grandissante et a exhorté les autorités congolaises à garantir la sécurité des convois humanitaires opérant dans cette région instable, où les besoins en aide sont particulièrement urgents. L’ONG rappelle que l’accès humanitaire doit être garanti pour venir en aide à la population civile qui souffre des conséquences de ce conflit prolongé.

Cette attaque met en lumière les risques croissants auxquels sont confrontés les travailleurs humanitaires dans des zones de conflit en RDC, où les déplacements sont souvent entravés par des groupes armés et où la sécurité des missions humanitaires demeure une priorité.

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