Depuis une semaine, une lente reprise des activités est observée dans les villages de Mabambi, Manji, Kasaki, Kalundu et Mathoyo, situés à une soixantaine de kilomètres de Lubero-Centre, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Selon des sources locales, les écoles, églises, marchés et boutiques ont rouvert leurs portes, offrant un souffle d’espoir aux populations locales après des mois de violences.
Un retour progressif des civils
Environ 80 % des habitants déplacés ont regagné leurs villages, favorisant une reprise timide mais encourageante des activités socio-économiques. Les agriculteurs, commerçants et artisans reprennent peu à peu leurs occupations, tentant de redonner vie à ces communautés marquées par l’instabilité.
« Les gens recommencent à travailler dans les champs, et les marchés commencent à retrouver leur activité habituelle », témoigne un habitant de Manji. Cependant, les stigmates des récents affrontements restent visibles dans ces villages, où les efforts pour reconstruire infrastructures et confiance prennent du temps.
Une accalmie depuis octobre
Ce regain d’activité est attribué à l’absence d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Maï-Maï depuis le 29 octobre dernier. Cette trêve non officielle a permis aux civils de sortir de leur cachette et de retourner dans leurs foyers.
Bien que la situation reste fragile, les habitants espèrent que la paix se maintiendra, permettant une relance durable des activités. Les autorités locales et les acteurs humanitaires appellent à la vigilance et à un soutien accru pour consolider cette reprise et répondre aux besoins des populations affectées.