Depuis le dimanche 8 décembre, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont repris le contrôle de Luofu, un village clé du territoire de Lubero. Positionnée à un carrefour ouvrant l’accès à plusieurs axes importants, cette localité joue un rôle central dans les déplacements vers Kaseghe et Matembe, deux zones également touchées par les combats.
Cependant, la situation demeure critique. Depuis ce lundi matin, de violents combats opposent, pour le huitième jour consécutif, les FARDC aux rebelles du M23. Ces derniers, appuyés par le Rwanda, ont intensifié leur offensive dans le sud du Lubero, où quatre fronts majeurs sont actuellement en ébullition.
Des batailles pour des points stratégiques
Les combats les plus acharnés se déroulent à Matembe, une position clé disputée par les deux camps. D’autres affrontements sont signalés à Kaseghe, Mighobwe et Kibaku, des villages toujours sous occupation des rebelles. Depuis ces localités, le M23 mène une offensive visant à progresser vers Lubero-Centre, un objectif stratégique susceptible de leur assurer un contrôle accru dans la région.
En réponse, les FARDC ont renforcé leur dispositif en mettant en place des centres de résistance et en adoptant une stratégie de défense mobile. Ces opérations visent à contenir la progression des rebelles et à sécuriser les axes stratégiques.
Une intensification des combats avant un sommet tripartite
Alors que la pression militaire monte dans le sud de Lubero, l’attention se tourne vers Luanda, où un sommet tripartite est prévu le 15 décembre prochain. Cette rencontre, organisée sous l’égide du président angolais João Lourenço, réunira le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame.
Ce sommet pourrait s’avérer crucial pour apaiser les tensions persistantes entre les deux pays, alors que Kigali est accusé de soutenir le M23. Sur le terrain, la situation reste incertaine, et les civils continuent de subir les conséquences dévastatrices des affrontements.
La reprise de Luofu constitue une victoire importante pour les FARDC, mais la route vers la stabilisation de la région demeure semée d’embûches.