C’est avec surprise que l’opinion nationale a appris la démission du général kényan, Jeff Nyagah, de son poste de commandant de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EARCF), en mission dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans son courrier adressé ce 27 avril au secrétaire général de l’EAC, dont une copie a été consultée et traduite en français par Congo Inter, le désormais ex patron de l’EARCF évoque :
1°) Le problème de sa sécurité personnelle.
«il y a eu une tentative d’intimidation de ma sécurité à mon ancienne résidence par le déploiement d’entrepreneurs militaires étrangers (mercenaires) qui ont placé des dispositifs de surveillance, fait voler des drones et effectué une surveillance physique de ma résidence au début du mois de janvier 2023, ce qui m’a contraint à déménager. », écrit Jeff Nyagah.
2°) Campagnes médiatiques négatives et pressions de Kinshasa
« il y a également eu des campagnes médiatiques négatives bien orchestrées et financées ciblant ma personnalité et de fausses accusations écrites directes de la complaisance de l’EACRF à l’égard du groupe M23. Ceci est encore renforcé par la pression actuelle du gouvernement de la RDC pour que le FC (commandement de la Force) tourne tous les trois (3) mois, ce qui n’était pas prévu dans le mandat actuel. De plus, la récente suspension du compte Facebook de l’EACRF est une indication d’un éventuel sabotage des efforts de la Force régionale« , indique Jeff Nyagah.
3°) Kinshasa n’a pas payé des frais
« Cette situation est également aggravée par le fait que le gouvernement de la RDC n’a pas payé les frais administratifs, y compris les bureaux du quartier général de la force. Le logement des officiers d’état-major, l’électricité ainsi que les salaires du personnel civil conformément à l’article 9 (c) et (d) de l’accord sur le statut de la force (SOFA)« , poursuit le général kényan.
Selon d’autres sources citées par le journal en ligne Africa Intelligence, le départ du général kényan Jeff Nyagah aurait été exigé par le régime de Kinshasa qui lui reproche des déclarations agaçantes, en plus de l’inaction des troupes de l’EAC sur le terrain.