Goma : Des manifestants en colère contre le Rwanda.

Des drapeaux rwandais brûlés lors d’une manifestation de colère ce dimanche à Goma contre le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23, qui sont à quelques dizaines de km de la ville et continuent d’affronter l’armée congolaise.

Des dizaines de manifestants, à pied ou à moto, ont fait le tour des églises pour appeler les habitants à “une grande marche” lundi contre “l’agression du Rwanda”. Arrivés au bureau régional de la banque BDEGL (Banque de développement des Etats des Grands Lacs), ils ont décroché un drapeau rwandais qu’ils sont allés brûler à un poste-frontière tout proche.

“On ne veut pas voir de Rwandais chez nous”, criaient des manifestants. “Nous leur donnons 24 heures, si on les voit demain, c’est fini”, affirmait l’un d’eux. Face à lui, un jeune brandissait une longue machette en direction du Rwanda.

D’autres affirmaient leur soutien à l’armée congolaise face à la rébellion et demandaient qu’on leur donne “des armes afin de pouvoir combattre le Rwanda”.

Dans le même temps, le nouveau commandant de la région militaire, le général major Bruno Mpeza, arrivait à Goma. “Le défi va être relevé”, a-t-il assuré aux journalistes à sa descente d’avion, en appelant la population au calme. “La force sera toujours à l’Etat (…) Tout ce qui appartient au Congo sera récupéré”, a-t-il déclaré.

Le M23 (“Mouvement du 23 mars”), une ancienne rébellion tutsi, avait occupé Goma pendant une dizaine de jours fin 2012, avant d’être vaincu l’année suivante par les forces armées congolaises et les Casques bleus. Il a repris les armes fin 2021, en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la réinsertion de ses combattants.

Ces derniers jours, les rebelles ont mené une offensive qui les a conduits jusqu’à la route nationale 2, le grand axe desservant Goma, où ils se sont emparés des villes de Kiwanja et Rutshuru-centre, à quelque 70 km de la capitale régionale, qui compte plus d’un million d’habitants.

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