Malgré la décision du gouverneur de lui interdire l’entrée dans le Kongo Central ce mardi, l’opposant Moïse Katumbi avait pris la route pour cette province de l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Son cortège a été bloqué par les éléments de la Police à Mitendi sur ordre du gouverneur du Kongo Central, Guy Bandu.
“Je vais au Kongo Central. Où est le problème ? Je suis un étranger ?”, demande Moïse Katumbi à l’officier de Police, qui dit avoir reçu ordre de ne pas le laisser franchir le territoire du Kongo Central lui rappelant que pour traverser le pays, on n’a pas besoin d’une autorisation.
Alors que Moïse Katumbi devait entamer sa tournée d’une semaine au Kongo Central par Mbanza-Ngungu ce mardi, Francis Kalombo déplore le fait qu”on ne sait pas circuler librement même à l’intérieur du pays. On aurait aimé voir cette force à l’Est mais c’est regrettable et c’est ça le Congo aujourd’hui ”.
Il déplore le fait que “nous voulons circuler, on est libre, on est dans notre pays et on peut circuler librement, on n’a violenté personne, on n’a pas cassé quoi que ce soit mais le podium où nous devrions tenir notre meeting à été saccagé”.
En dépit de regrets, il estime au moins que ”nous faisons voir à la face du monde qu’une dictature s’installe en RDC. Nous demandons à la population de barrer la route à cette dictature sinon ils paieront cher”.
Malgré ce dispositif sécuritaire, il affirme que ”nous devons aller au Kongo Central. Pourquoi on doit nous en empêcher ? Il n’y a aucune raison. Nous venons sans armes, sans machettes, sans rien. Nous irons au Kongo Central parce que nous sommes libres de circuler à l’intérieur de la RDC”.
Mais en dernière minute, après plusieurs tentatives et un entretien avec les forces et les autorités provinciales, le cortège de l’opposant Moïse Katumbi a rebroussé chemin. Selon son porte-parole, ”au regard de l’agitation de la population, Moïse Katumbi a décidé qu’on rentre afin d’éviter à nouveau que le sang coule”.
Dans la soirée, le gouverneur de la province du Kongo Central, est rappelé d’urgence à Kinshasa par le vice-Premier ministre, ministre de l’intérieur pour consultation.
