Le gouvernement de la République démocratique du Congo a lancé, mercredi à Kinshasa, une opération d’assainissement des camps militaires. Cette opération, qui est à sa première phase, vise à recenser et à identifier les occupants des camps militaires.
Le camp colonel Kokolo, à Kinshasa, a été choisi comme camp pilote pour ce projet. Le recensement, qui a été effectué par l’Agence nationale d’aménagement du territoire (ANAT), a révélé que le camp Kokolo héberge 20 000 personnes, dont des militaires et des civils.
“L’objectif final est de recenser, faire l’état des lieux de tous les camps militaires”, a déclaré Carine Onyemba, chargée des missions à l’ANAT. “Ce travail d’état des lieux a commencé avec le camp Kokolo pour documenter, pour professionnaliser le process, mais va être dupliqué dans tous les camps à travers la République, conformément au programme du gouvernement.”
Le projet d’assainissement vise à améliorer les conditions de vie des militaires. Il prévoit notamment la construction de 11 000 logements modernisés.
“Le camp devrait avoir les ayants droit qui y habitent”, a déclaré Stasin Kizumu, commandant de la 14ème région militaire. “Les ayants droit sont connus, ce sont des militaires et leurs dépendants. Et c’est ce qui fait que finalement, le camp devient pratiquement un fourre-tout. Nous devons nous rassurer que rien de mal ne pourrait sortir du Camp Kokolo pour aller déranger la situation sécuritaire d’un coin de la capitale.”