Ce dimanche, des éléments rebelles ont été signalés à environ 30 km de la ville de Goma, à Rugari, où une source sécuritaire faisait état de combats. Des affrontements sont également signalés au niveau de Rumangabo, environ à mi-chemin entre Rutshuru-centre et Rugari, où se trouvent une base de l’armée congolaise (FARDC) et le quartier général du parc national des Virunga, célèbre pour ses gorilles de montagne.
Selon des témoignages, la base militaire est largement désertée mais reste sous surveillance d’un contingent de la mission de l’ONU (Monusco), tandis que les rebelles du M23 sont présents dans la localité de Rumangabo, où ils ont installé une batterie d’artillerie sur la RN2.
Samedi, la Monusco avait annoncé avoir « élevé le niveau d’alerte de ses troupes, déployées pour soutenir les FARDC dans leurs opérations contre le M23 », fournissant notamment « un appui aérien, du renseignement et de l’équipement ». Quatre Casques bleus ont été blessés dans les combats.
Aucun bilan des pertes civiles provoquées par ces derniers jours de combats n’est disponible, mais des dizaines de milliers de personnes ont fui leurs villages depuis la reprise des affrontements il y a dix jours, après plusieurs semaines d’accalmie.
En annonçant l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda en RDC, Vincent Karega, « dans les 48 heures après sa notification », le gouvernement congolais a affirmé qu’une « arrivée massive d’éléments de l’armée rwandaise » avait été observée dans la région pour appuyer le M23 « en vue d’une offensive générale ».
Le Rwanda a dit dimanche avoir « noté avec regret » la décision de Kinshasa. « Il est regrettable que le gouvernement de RDC continue de faire porter au Rwanda la responsabilité de ses propres échecs de gouvernance et de sécurité », ont affirmé dans un communiqué les autorités rwandaises, en ajoutant que les forces de sécurité rwandaises à la frontière avec la RDC avaient été placées en état d’alerte.