Plus de trente Congolais sont arrêtés en Tunisie et une dizaine agressée, depuis le discours anti-migrant du chef de l’État tunisien. La communauté congolaise de Tunisie qui a présenté le bilan mardi, invite le Gouvernement congolais à apporter l’assistance à ces compatriotes.
“Nous nous sommes organisés pour visiter toutes ces personnes agressées, mais aussi celles qui ont été arrêtées (…) ces derniers sont maltraités dans leurs cellules. Ils passent parfois plusieurs jours sans nourriture”, a expliqué la représentante des la communauté congolaise.
La communauté congolaise demande au Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), d’allouer des avocats à ces compatriotes dont certains ne se sont pas encore présentés devant les juges, pour qu’ils soient libérés. “Mais également à l’instar d’autres communautés telles que la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée, le Gabon, le Cameroun, organiser un rapatriement volontaire car la situation devient de plus en plus alarmante”, ajouté la représentation congolaise en Tunisie.
Pour rappel, le 21 février dernier, le président tunisien Kaïs Saïed n’a pas mâché ses mots à l’égard de quelque 21.000 Africains subsahariens vivant en Tunisie, les accusant d’être la source de violence, de crimes et d’actes inacceptables. Il évoquait alors la mise en place de mesures urgentes pour lutter contre ces clandestins et depuis lors, des Africains noirs ont été attaqués, expulsé de leur logement et parfois arrêtés.