RDC : Adolphe Muzito pas très convaincu de la tenue des élections dans le délai, à cause des problèmes financiers

La Commission électorale nationale indépendante (CENi) poursuit ses consultations avec les forces politiques de l’opposition. Après les candidats leaders de l’opposition signataires de la déclaration de Lubumbashi, c’était le tour du face-à-face Denis Kadima – Adolf Muzito ce lundi 03 juillet.

Au sortir de l’échange de près de deux heures, l’ancien Premier ministre dit ne pas être convaincu de la tenue des élections dans le délai constitutionnel à cause des problèmes d’ordre financier.

« Nous avons parlé aussi du financement des élections. Nous lui avons demandé si d’ici la fin du processus, il pourra mobiliser les 500.000.000 USD dont il a besoin. Il a dit qu’il est en connexion avec le gouvernement et que dans les jours qui viennent, il pourrait obtenir un décaissement de 100.000.000 USD. Par conséquent, ils peuvent avancer avec le processus quitte à ce que le reste du montant soit complété. Nous pensons que cette façon de faire n’est pas crédible. Personnellement, je ne crois pas au respect du délai constitutionnel à cause des problèmes de financement ».

Dans sa première préoccupation, le leader du Nouvel Elan avait demandé à la CENI que son parti, ainsi que l’ECIDE de Martin Fayulu, exclus dans le cadre de Lamuka, puissent être intégrés. « La CENI nous a dit que cette question ne relevait pas de sa compétence », a-t-il indiqué devant la presse.

Pas d’élection sans Kwamouth, Rutshuru et Masisi

M. Muzito affirme également que son parti ne peut pas aller aux élections sans les territoires de Kwamouth, Rutshuru et Masisi où la population n’a pas été enrôlée.

« Nous avons discuté du fichier électoral pour dénoncer le fait qu’il n’est pas complet. Il n’a pas pris en compte trois territoires: deux dans le Nord-Kivu : Masisi, Rutshuru et Kwamouth dans le Mai-Ndombe. Par conséquent, le fichier est incomplet. Le fichier ne comprend pas tous les électeurs. Il a essayé de nous expliquer qu’ils ont pris en compte ces électeurs en les intégrant. Et que, dans le fait, ils allaient organiser l’enrôlement et l’identification, le moment venu, quand la situation va se calmer (…) Mon parti et moi, ne sommes pas disposés à aller aux élections avec l’option de la balkanisation du pays. Nous voulons que l’enrôlement, se fasse dans les trois territoires », a affirmé Adolphe Muzito.

Après Adolphe Muzito, la CENI va poursuivre avec ses consultations même si le prochain hôte n’est pas encore connu. Selon le porte-parole de cette institution chargée d’organiser les élections en RDC, les portes de Denis Kadima restent grandement ouvertes.

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