RDC: Trois opposants exigent la démission de deux juges de la Cour constitutionnelle! le parti au pouvoir parle d’un faux-fuyant

Les opposants Matata Ponyo, Delly Sesanga et Moïse Katumbi, ont appelé mercredi 26 juillet, à la démission des juges de la cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta et Sylvain Lumu, pour violation de l’obligation de réserve et leur prise de position publique dans l’affaire Assassinat du député national Chérubin Okende. Dans une réaction du vendredi 28 juillet, le parti au pouvoir, l’UDPS parle d’un faux-fuyant pour notamment le sénateur Matata Ponyo qui doit répondre de l’affaire Bukangalonzo devant la Haute Cour.

 « C’est une manœuvre politique destinée à intimider la Haute Cour. Vous savez très bien que l’ex Premier ministre Mata Ponyo est impliqué dans une affaire pendante auprès de cette même Cour. Je tiens à vous rappeler que cette démarche n’a rien de juridique. Elle est essentiellement politique parce que tous les arguments juridiques ne résistent pas à l’examen, notamment le droit de réserve évoqué dans la lettre ne peut pas être ne peut pas entraîner la démission des juges pour la simple et bonne raison que le droit de réserve dont il est question concerne les dossiers traités par la Cour ou transmis à celle-ci. Dans le cas d’espèce, l’affaire chérubin Okende n’est pas traitée par la Cour constitutionnelle. Le devoir de réserve n’a pas sa raison d’être », a déclaré M. Évariste Kalala, secrétaire en charge des questions juridiques de l’UDPS.

Il accuse également l’opposant Moïse qui selon lui, s’était depuis Abidjan, « autoproclamé procureur de la République en trouvant le coupable et en exigeant une peine qui devait lui être appliquée ». Et de poursuivre « quand on veut être chef de l’État, il faut avoir une certaine stature à ce niveau. Il faut laisser l’enquête indépendante et internationale suivre son cours ».

Il sied de rappeler que dans une correspondance datée du 26 juillet, les opposants Matata, Sesanga et Katumbi exigent la démission de Dieudonné Kamuleta Badibanga et Sylvain Lumu Mbaya, juges à la Cour constitutionnelle, pour « suspicion légitime sur les circonstances » du meurtre du député Chérubin Okende. « Nous requérons par cette missive le dépôt simplement de votre démission afin d’aider la justice, au terme d’une enquête indépendante, d’établir dans la sérénité et l’indépendance les responsabilités des uns et des autres », avaient écrit les trois opposants.

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