“Le plus grand braquage électoral de l’histoire du pays” : Olivier Kamitatu sur les élections en RDC

Invité ce mardi par la Radio France internationale (RFI), Olivier Kamitatu, le directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi, a fait part de ses préoccupations concernant les élections du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo (RDC). L’ancien président de l’Assemblée nationale a qualifié ces élections de “plus grand braquage électoral de l’histoire de la RDC”.

Interrogé sur l’écart de voix considérable entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi, Kamitatu a réfuté l’idée d’être un mauvais perdant. Il a plutôt souligné l’absence de transparence dans le processus électoral. “Personne ne peut dire aujourd’hui à la date du 20 décembre combien de bureaux de vote ont été ouverts, combien de machines à voter ont été opérationnelles, combien de bulletins de vote ont été remis à chacun de ces bureaux”, a-t-il déclaré.

Malgré la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, Kamitatu a insisté sur le fait que le vote n’était pas transparent. Il a souligné l’absence de résultats issus de la compilation des bulletins de vote et l’absence de procès-verbaux signés.

“On ne peut pas parler de résultats dès lors que nous avions exigé à plusieurs reprises que le vote reste un vote semi-électronique. Nous n ‘avons pas eu de résultats issus de la compilation, donc du calcul des bulletins de vote. Il n ‘y a pas eu de procès-verbaux. Aucun candidat ne dispose de procès-verbaux signés. Tout cela s ‘est fait en violation flagrante des textes électoraux”, a-t-il dit.

Convergence des résultats

Contrairement aux élections précédentes, les résultats de la Commission électorale ont convergé avec ceux de l’église catholique et des églises protestantes. Cependant, Kamitatu a maintenu que la fraude était manifeste. Il a souligné que l’église catholique et l’église protestante n’ont jamais confirmé qui était le candidat en tête le soir du 20 décembre.

“L ‘église catholique et l ‘église protestante ont dit que le soir du 20, un candidat était en tête. Elles n ‘ont jamais confirmé qui était ce candidat. Nous considérons que nous étions en tête le 20 décembre au soir et que la fraude s ‘est manifestement répandue à travers tout le pays à partir du moment où, comment pouvez -vous imaginer qu’une élection d ‘un seul jour de 11 heures est tenue pendant 7 jours et 7 nuits sans aucun contrôle ?”, a dit M. Kamitatu.

Le directeur de cabinet de l’opposant Moïse Katumbi a souligné l’absence de résultats clairs. “Personne ne peut dire quels sont les résultats aujourd’hui. Personne ne peut dire combien de bureaux de vote ont ouvert. Personne ne peut dire combien de machines à voter ont été distribuées”, a-t-il déclaré. Il a également mentionné des vidéos montrant des machines à voter détruites par une population en colère et des candidats de la majorité présidentielle se disputant les miettes de “leur énorme gâteau”.

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