Les combats d’une grande intensité ont opposé depuis dimanche, les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Les rebelles du M23 qui ont tenté de franchir sans succès la limite entre la ville de Goma et le territoire de Masisi, avaient réussi à s’emparer de la cité minière de Rubaya, avant d’y être chassés rapidement par les forces loyalistes.
“Il y a beaucoup d’affrontements surtout aux alentours de la cité de Sake. Les FARDC ont encore repoussé l’ennemi à l’intérieur du territoire de Masisi. La cité minière de Rubaya, où les terroristes du M23 étaient déjà sur le lieu, ils ont aussi repoussé de ce côté-là“, a expliqué John Banyene, président de la société civile du Nord-Kivu.
M. Banyene déplore cependant le drame humanitaire qui sévit dans la province du Nord-Kivu, suite aux attaques reccurentes du M23. “mais ce que nous sommes en train de déplorer, il y a un drame humanitaire, il y avait aussi des déplacés dans la cité de Sake, mais tous ces déplacés, se sont encore déplacé vers Goma. La situation est très confuse, tous les axes qui alimentent la ville de Goma, sont bloqués par ces terroristes avec leurs alliés de l’armée rwandaise”, a-t-il ajouté, précisant selon lui que Goma est déjà asphyxié, parce que les prix des denrées alimentaires ont triplé, voire quadruplé.
Ce haut cadre de la société civile indique que les FARDC ont la capacité de repousser l’ennemi, “mais nous sommes en train de déplorer le commandement des FARDC“, indique-t-il en se demandant : “comment expliquer que dans une seule province comme le Nord-Kivu, plus de 15 généraux sont présents ; ils sont en train de faire quoi ?“; et d’ajouter “on doit donner la logistique adéquate aux troupes qui sont sur le terrain“.