Le Rwanda mis en cause pour avoir fourni de faux renseignements aux USA et à Interpol sur des dissidents en exil.

Une enquête publiée par le le consortium de journalistes, Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), met en cause les autorités rwandaises qui, pour poursuivre des dissidents politiques à l’étranger, auraient fourni de faux renseignements aux États-Unis et à Interpol. L’OCCRP révèle notamment le contenu d’un rapport du FBI sur le sujet.

Dans ce rapport publié en 2015, le FBI alerte les plus hauts diplomates américains sur les techniques utilisés par les services de renseignements rwandais pour tromper les autorités au sujet de demandeurs d’asile rwandais et d’opposants. Leur façon de procéder est « de fournir aux agences chargées d’appliquer la loi des renseignements faux ou intentionnellement trompeurs concernant de présumées infractions criminelles en ayant recours à des agents doubles, ainsi qu’en tentant de manipuler la loi sur l’immigration ».

Des dissidents pour la plupart appartenant au Rwanda national Congress (RNC), un mouvement opposé au Président Kagame ont été ciblés, sans que le FBI ne trouve la moindre preuve criminelle après enquêtes.

L’agence fédérale américaine accuse également le gouvernement rwandais d’avoir tenté de manipuler Interpol et son système de notices rouges. Dans son enquête, le consortium révèle ainsi qu’Interpol a récemment révoqué un mandat d’arrêt émis contre Eugène-Richard Gasana, un ancien soutien de Paul Kagame, aujourd’hui en rupture avec le régime. Un mandat d’arrêt révoqué en raison d’une « dimension politique prédominante ».

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