RDC : Incidents à Muanda, la campagne électorale prend une tournure violente

Le meeting du candidat à la présidentielle Moïse Katumbi a été interrompu brusquement mardi 12 décembre à Muanda, dans la province du Kongo Central. Plusieurs blessés et des dégâts matériels sont à déplorer.

Les deux camps se rejettent la responsabilité de ces incidents.

Les proches de Katumbi accusent les militants de deux partis de la coalition gouvernementale, UDPS et MLC, d’avoir attaqué la foule, venue écouter leur leader, en lui lançant des projectiles. La police est quant à elle accusée d’avoir fait usage des armes à feu et des gaz lacrymogènes pour disperser le meeting.

Sur des images qui circulent sur les réseaux sociaux, on voit une personne ensanglantée à cause d’une blessure à la tête. Il dit avoir reçu un projectile mais pas une balle.

L’avocat de Katumbi, Me Hervé Diakese, déplore l’usage des armes à feu par la police pour perturber un rassemblement politique pacifique.

“À Moanda, des tirs à balles réelles et de jets des pierres pour empêcher @moise_katumbi de tenir son rassemblement avec le peuple. Un bilan circonstancié suivra. Ceci est une grossière erreur d’un pouvoir aux abois, qui a échoué et qui sera chassé par les urnes le 20 décembre”, a-t-il déclaré sur Facebook.

Le gouvernement provincial, qui condamne ces faits, accuse la garde rapprochée de Katumbi d’avoir utilisé des armes à feu.

“Le Gouvernement de la Province du Kongo Central informe la communauté nationale et internationale de la survenue ce mardi 12 décembre 2023 d’une altercation entre les membres d’un parti politique organisant une caravane motorisée et les services de sécurité du candidat Monsieur Moise KATUMBI lors du dernier meeting tenu par ce dernier à Muanda. Selon les premières informations, les membres de la garde rapprochée du candidat précité auraient fait usage de leurs armes à feu pour des tirs de sommation lors de ces échauffourées, créant ainsi une vive tension au sein de la population”, écrit le gouverneur Guy Bandu dans un communiqué.

Le gouvernement provincial a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités.

Cet incident est le troisième depuis le début de la campagne électorale. Après les 6 morts à Nbanza-Ngungu à cause d’un mouvement de foule lors du meeting de Félix Tshisekedi, il y a désormais Muanda. Et entre les deux, il y a Kindu où un avocat a trouvé la mort lors d’un rassemblement de Katumbi.

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